dimanche 26 mai 2013

Hôtel Bouctot-Vagniez, architecte Louis Duthoit, 1909-1911, 36 rue des Otages et Horloge Dewailly,architecte Émile Ricquier et Albert Roze, sculpteur (1898), rues Dusevel et des Sergents, Amiens (Somme)

Mardi dernier, par un temps froid, mais heureusement sans pluie, j'ai fait un tout petit tour d'Amiens, avant de rendre visite à une amie. C'était la première fois que je venais dans cette ville. Evidemment, je suis rendue immédiatement, à peine sortie de la gare, rue des Otages pour voir l'Hôtel Bouctot-Vagniez, le seul exemple connu d' architecture Art Nouveau de la ville. Nous pourrions imaginer qu'il y ait pu en avoir d'autres, mais la ville ayant subi des bombardements pendant les deux guerres mondiales, ils seraient disparus.
Vu de l'extérieur, le style de cet hôtel particulier est éclectique, mélangeant gothique, renaissance et Art Nouveau. Il s'apparente, de loin, à un petit château, avec côté rue une façade plutôt néo-gothique et


côté jardin une façade qui fait penser à celle de certaines demeures de la Loire, avec deux tourelles latérales et un escalier monumental.


Construit après le mariage d'un riche rentier, André Bouctot et de Marie-Louise Vagniez, fille d'un riche marchan d’étoffes. Ils n'y ont vécu que quelques années. En 1936, ils sont parti vivre dans la maison familiale des Vagniez, à Sains-en-Amiénois. 
L'architecte Louis Duthoit était le descendant d'une famille d'architectes, dessinateurs et sculpteurs amiénois. Son père Edmond Duthoit avait  collaboré avec Viollet-Leduc et son grand-père avait participé à la restauration de la cathédrale.
Cet hôtel, construit en pierre de taille et briques beiges, est son chef-d'oeuvre. Sa façade côté rue comporte plusieurs éléments Art Nouveau, comme la fenêtre de la porterie


ou le portail ouvrant sur la galerie en fer forgé et vitraux, bien qu'un peu rigide ou


les fenêtres décalées, ornées de vitraux, de la tourelle, qui suivent la montée d'escalier.


















La grille qui sépare l'édifice de la rue est un réel chef-d'oeuvre Art Nouveau, ornée sur le portail de l'écusson avec les initiales du couple et du numéro de la maison. Avec de belles volutes qui se découpent bien dans le ciel.



















            
A côté de la porte de service, une petite plaque, ainsi qu'un charmant ensemble formé par le numéro de la maison, la boite-à-lettres ornée de pommes de pin et une petite gravure dans la pierre nous rappellent que l'Art Nouveau est bien présent.



La porte d'entrée latérale est un petit bijou en vitraux et en fer forgé, orné de pommes de pin; surplombée par une élégante marquise arrondie, de laquelle pendent deux lampes globes, avec deux ailettes latérales qui ne sont pas sans rappeler les édicules de métro de Guimard, avec leur système d'écoulement des eaux de pluies.



 








Côté jardin, l'escalier majestueux est éclairé par plusieurs petits lampadaires d'un style annonciateur de l'Art Déco (plus tardifs?).
Lors de cette visite, je n'ai pas eu l'occasion de voir l’intérieur de l'hôtel, si ce n'est à travers les vitres de la porte. Je le sais somptueux et bien conservé. Depuis le mois d'octobre 2012, il est possible de le découvrir avec une visite guidée qui a lieu le premier samedi du mois à 17h. Je ne manquerai pas d'y participer bientôt.


Par ailleurs, toutes mes félicitations au CCI de la région Picardie, qui en est le propriétaire, pour son travail de mise en valeur du monument et pour avoir eu l'idée de construire un annexe fort moderne, recouvert par un mur végétal qui s'intègre parfaitement dans le jardin et ne choque pas du tout à côté de l'hôtel.


Intérieur de l'hôtel à découvrir ici

Sur le chemin du retour,en allant  vers la gare, j'ai découvert cette extraordinaire horloge d'un style original, mais avec une femme assez Art Nouveau. Recherches faites, l'horloge Dewailly date bien de cette période. Construite par l'architecte Emile Ricquier et le sculpteur Albert Roze, à l'initiative du maire de la ville dont elle porte le nom, elle se trouvait à l'origine devant la gare. Après nombre de péripétie dont un abandon dans un dépôt ferroviaire suite à une campagne orchestrée par un journaliste local, elle fut installée en 1965 sur la placette où elle de trouve actuellement.

















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El martes pasado, por un día frío, pero afortunadamente sin lluvia, di una pequeña vuelta por Amiens, antes de visitar una amiga. Era mi primera vez en esta ciudad. Obviamente, saliendo de la estación de ferrocarriles fui inmediatamente a la calle des Otages, para ver hotel Bouctot-Vagniez, el único ejemplo conocido de la arquitectura modernista de la ciudad. Podríamos imaginar que pudieron haber habido otros, pero Amiens fue bombardeada durante las dos guerras mundiales y quizá hayan desaparecido.
Visto desde el exterior, el estilo de esta mansión es ecléctico, mezcla de gótico, Renacimiento y Art Nouveau. Parece un pequeño castillo gótico del lado de la calle y desde el jardín se aparenta a algunos palacetes del Loira, con dos torres laterales y una escalera monumental. Fue construido después de la boda de un rico financiero André Bouctot y Marie-Louise Vagniez, hija de un rico fabricante de telas. Vivieron ahí sólo unos pocos años. En 1936, se fueron a vivir a la casa de la familia Vagniez en Sains-en-Amiens. 
El arquitecto Louis Duthoit desciende de una familia de arquitectos, diseñadores y escultores de la familia Amiens.Su padre Edmond Duthoit trabajó con Viollet-Leduc y su abuelo participó en la restauración de la catedral. 
Este hotel, construido en piedra y ladrillo de color beige, es su obra maestra. Su fachada del lado de la calle tiene varios elementos modernistas, como la apertura de la galería en hierro forjado y vitrales, aunque rígida y las ventanas escalonadas con vidrieras de la torre lateral, que siguen el movimiento de la escalera. La reja que separa el edificio de la calle es una verdadera obra maestra del Art Nouveau, decorado del escudo con las iniciales de la pareja y  el número de la casa. Con  hermosas volutas que se destacan también en el cielo. Además, al costado de la puerta de servicio, una pequeña placa y un delicado conjunto formado del número de la casa, la boquilla del buzón adornada con piñas de pino y un pequeño grabado en piedra, nos recuerdan que el Art Nouveau está presente.
La puerta de entrada lateral es una pequeña joya hecha de vitrales y hierro forjado, decorada con piñas, dominada por una elegante copa redondeada, con dos alas laterales que son una reminiscencia de las salidas de metro de Guimard, con su sistema de flujo de agua de lluvia y de la que cuelgan dos lámparas de globo. En el jardín, la escalera está iluminada por varias lámparas pequeñas que anuncian el estilo Art Deco (quizá más tardías?).
Durante esta visita, no tuve la oportunidad de ver el interior desde la casa, si no es a través de la puerta de cristal. Lo sé suntuoso y bien conservado. Desde octubre de 2012, es posible descubrirlo con una visita guiada que tiene lugar el primer sábado del mes a las 17h. Por supuesto no faltaré en seguirla muy pronto.
Felicitaciones al CCI de Picardie, por haber hecho un buen trabajo de puesta en valor del monumento y haber construido un anexo cubierto de un muro vegetal que no choca a la par del edificio.

A la vuelta, en el camino a la estación, me encontré con este reloj increíble, de un estilo original, con una mujer muy al estilo Art Nouveau. Las investigaciones realizadas, supe que el reloj Dewailly data de este período. Construido por Emile Ricquier y el escultor Alber Roze, a  iniciativa del alcalde de la ciudad, cuyo nombre lleva, en su origen estaba fuera de la estación de tren. Después de muchas vicisitudes, fue abandonado en un patio de ferrocarril a raíz de una campaña de calumnias orquestada por un periodista local, y en 1965 fue instalado en el solar donde está en la actualidad.

1 commentaire:

Arquitecte crític a dit…

Preciosos edificios!!!
Saludos!